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Traverser les frontières en toute tranquillité
La Vennbahn est l’une des plus longues routes cyclables sur ancienne voie ferrée. Elle traverse trois pays: l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg. Sur un circuit de 125km présantant un dénivelé moyen de 2%, d’Aix-la-Chapelle à Troisvierges en passant par les Hautes Fagnes, vous pourrez découvrir la nature, le charme des régions frontalières, des anecdotes historiques qui gravitent autour de la Vennbahn et son riche passé historique.
La Vennbahn vit de son passé centenaire tout au long duquel elle a permis de valoriser et de découvrir les paysages. Elle a tracé et retracé de nouvelles frontières qui ont fini par disparaître. Jadis, la Vennbahn sculptait les paysages. Aujourd’hui, elle permet aux cyclistes de les redécouvrir.
Pendant plus de cent ans, la Vennbahn fut une liaison ferroviaire reliant les bassins houillers des environs d’Aix-la-Chapelle et le nord du Luxembourg. Elle fit également prospérer l’espace naturel et culturel unique de la région frontalière belgo-allemande au cœur de l’Europe. À plusieurs reprises, la Vennbahn, autour de laquelle gravitent de nombreuses anecdotes historiques, surmonta les aléas de l’histoire.
Aujourd’hui, les jalons d’une nouvelle ère sont posés. L’acier froid et les traverses de couleur foncée ont fait place à une piste permettant des randonnées pédestres et cyclistes le long d’une voie verte. Découvrez la Vennbahn et les particularités régionales sur une longueur de 125km et rendez-vous, tout au long des anecdotes en rapport avec la Vennbahn, sur les traces d’un passé riche en histoire.
Les vestiges de l’exploitation de la Vennbahn entre Aix-la-Chapelle et le nord du Grand-Duché de Luxembourg sont peu nombreux. Quelques gares désaffectées, comme celles de Raeren, de Walheim ou de Sourbrodt, des wagons immobilisés ou des installations de signalisation hors service ne sont plus aujourd’hui que les témoins muets d’un passé glorieux. Dans certaines anciennes gares, des expositions et des vestiges ferroviaires font revivre le passé de la Vennbahn. L’époque à laquelle la Vennbahn était un axe vital reliant les bassins houillers des environs d’Aix-la-Chapelle aux usines sidérurgiques de Lorraine et du Luxembourg est révolue depuis longtemps. L’histoire mouvementée de la Vennbahn commença à l’époque prussienne, lorsque l’empereur Guillaume Ier posa, en 1882, la première pierre pour marquer le début des travaux. En 1889, la Vennbahn fut mise en service sur le tronçon reliant Aix-la-Chapelle/Rothe-Erde à Troisvierges. Le succès de la Vennbahn dura jusque dans les années 1920, puis déclina, car cette voie ferrée n’était pas conçue pour les grandes vitesses, et les dispositions douanières entre l’Allemagne et la Belgique entravaient les échanges de marchandises. Ceci n’empêcha pas les derniers trains de marchandises de circuler jusque dans les années 1980 ; l’ère de l’utilisation touristique a démarré en 1990.
Après la cessation définitive de l’exploitation commerciale de la Vennbahn au début des années 80, la Communauté germanophone de Belgique racheta le tronçon entre Raeren et Butgenbach, en 1990, pour l’affecter au transport touristique de personnes. Mais ce projet s’avéra bientôt non rentable, de sorte qu’il fallut chercher une autre possibilité d’utilisation. La partie wallonne de la Belgique inspira les responsables. Ici, les pistes cyclables aménagées sur d’anciennes lignes ferroviaires, connues sous le nom de RAVEL, devenaient de plus en plus populaires, et on décida d’aménager de la même manière le tronçon situé dans la région frontalière belgo-allemande. La proposition d’une route cyclable transfrontalière fut immédiatement accueillie par les communes partenaires en Allemagne, et les responsables luxembourgeois furent aussi vite convaincus. Le projet a été lancé en tant que projet Interreg en vue d’un éventuel financement ; la Communauté germanophone a été chargée de la coordination formelle.
Le coût total des investissements se chiffre à 14.540.914,83 €.